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| PHASE 4 : Ecriture | |
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+4Fairling Pink wolf Dragibus Matti 8 participants | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: PHASE 4 : Ecriture Mar 30 Nov 2010, 18:11 | |
| Passons à L'épreuve d'écriture : La Description d'une Partie
>>Toujours pareil, tout les inscrits participent. >> Merci de pas écrire un roman non plus, les juges sont des êtres humains et ont de nombreux chefs d'oeuvre à lire. >> Pensez à l'orthographe et à la grammaire ... Au pire, correcteur d'orthographe intégré à n'importe quel logiciel, même à certaines messageries. >> Qu'est-ce qu'une partie ? C'est un morceau d'un Tout. Prenons un corps humain. Une partie pourrait être le nez, un cheveu etc. Mais une partie peut être grande. Une ville peut être une partie du monde. mais elle doit alors être considérée comme un ensemble (une tache lumineuse vue du ciel, un amas d'immeubles etc), et non pas comme une multitude de rues, de magasins etc.
>>Bon courage. |
| | | Matti Lyra
Nombre de messages : 2895 Age : 32 Localisation : purupururupururirun purupururupururirun Logiciel de Création : Adobe photoshop CS2 Date d'inscription : 01/05/2008
| Sujet: Re: PHASE 4 : Ecriture Jeu 02 Déc 2010, 19:39 | |
| Devinette " La fable du bleu" Ce bleu n'est pas tout à fait pâle, ni bleu ciel. Il n'est ni océan, ni turquoise. Mais cependant, en un seul regard, ce bleu, nous fait penser à plusieurs choses différentes. Celà peut représenter des joies passées, ou bien des peines nouvelles. Ce bleu-là, n'existe plus ! Il faut se le remémorer comme un souvenir, lointain. Ce bleu appartient à quelqu'un qui est trop loin et in atteignable. Pour pouvoir le voir, il faut regarder vers le ciel. Les jours ensoleillés et nuageux nous le rappelle. Ce bleu était orné, de guirlandes Vanille, aussi fins que des poils sur une peau blanche. Ce bleu possédait une goutte d'encre noire au milieu de son cercle. Ce bleu a trouvé sa place là haut dans le ciel. Ce bleu, là ne clignera plus jamais des paupières. "Avez-vous trouvez de quelle partie, Il s'agit ?" Réponse : - Spoiler:
De l'iris des yeux bleux.
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| | | Dragibus Admin Bonbon
Nombre de messages : 4117 Age : 27 Logiciel de Création : Gimp Date d'inscription : 07/04/2010
| Sujet: Re: PHASE 4 : Ecriture Ven 03 Déc 2010, 15:22 | |
| Voilà ma participation : - Spoiler:
La partie de toi que j'aimais... Je me souviens de tes « années de jeunesse » où tu ne respectais jamais rien ni personne. Ces années où tu courrais partout à la recherche de la liberté, que tu enchainais crises de nerfs et crises de fous rires, celles où tu étais heureuse. Pourtant, tu sembles avoir tout oublié, pourquoi ? Maintenant, tu es seule, froide et associable, cassante, discrète. Tu ne respectes toujours pas quelque chose ou quelqu’un, mais tu ne ris pas, tu ne pleure pas, tu ne cherches plus ta liberté. Où est passé celle que je connais, le soleil parmi le brouillard, le phare dans la mer, la bouée dans la piscine ? Tu n’es plus qu’une ombre qui marche seule le long de la route de la vie. J’ai beau t’interroger, fouiner, crier, je ne comprends plus rien, je ne vois qu’un bloc de glace. Tu traverses la foule, rapide et invisible, tu traînes le soir dans la banlieue… Où es tu ? J’aimerais retrouver la partie de toi que j’ai toujours connue, mais je ne la trouve pas dans le labyrinthe que tu es devenue. Tu es perdue dans les ténèbres, sans lumière, seule. Je te vois parfois le matin, cachant tes poignets dans tes manches, évitant tout contact avec les autres, même avec moi. Tu as encore une fois tenté de mettre fin à tes jours ? Ces marques rouges sur ta peau, ce sang que tu perds, ces larmes que tu caches… Qu’as-tu fais ? Qu’est-ce que l’on t’a fait ? Hier encore je t’ai vue acheté de la drogue au détour d’un couloir sombre. C’est ça ta liberté, ta délivrance ? Dis-moi pourquoi, s’il te plait ! J’essayerai de te comprendre, de te soutenir, de t’aider ! Mais tu refuses, les yeux pleins de larmes, de secrets et de tristesse. Où es tu, jeune fille lumineuse, heureuse, joueuse ? Où es tu amie fidèle et réconfortante ? Toi qui m’a toujours soutenue, tu refuses que je te rende la pareille, pourquoi ? Tu es injuste, pour la première fois, tout ce qui fais de toi un ange est brisé, car tu es injuste. Et je ne peux rien faire, si ce n’es que te regarder sombrer lentement dans les ténèbres, j’assiste en spectateur à ta descente aux enfers… Il est minuit. Comme d’habitude je suis assise à même le sol, sur le parquet froid, regardant d’un œil vitreux par la fenêtre. Il neige, nous sommes le 24 Décembre. Soudain, le téléphone sonne. Je me lève, descend dans le salon, décroche. Après avoir écouté mon interlocuteur, je laisse tomber le téléphone, oubliant de raccrocher. - Mademoiselle ? Vous allez bien ? Demande quelqu’un à l’autre bout du fil. Je remonte en courant dans ma chambre, m’habille à la va vite et redescend tout aussi rapidement. J’attrape les clés et fonce à l’hôpital. Tu as fait une overdose. Ils t’on sauvée in-extrémis mais tu es dans le coma maintenant. Qu’as-tu fais ? Est-ce ma faute ? Aurais-je dû te forcer à parler ? Pourquoi est-ce que tu me fais un si horrible cadeau ? Tu sais très bien que je n’aime pas Noël ! Maintenant, ça ma dégoutée. J’arrive à l’hôpital. Dans une chambre, tu es allongée, entourée d’une tonne d’appareils. Prenant mon courage à deux mains et ravalant mes larmes, j’entre. Je regarde brièvement ton visage si pâle, tes yeux fermés soulignés de grosses cernes, puis regarde ailleurs, m’abandonnant à ses gouttes d’eau salée coulant sur mes joues. Pendant cinq ans j’attends ton réveil, passant chaque Noël dans un état à la limite de la folie. Chaque jour m’est plus difficile, chaque jour je pense à la mort. Surement comme toi tu as vécu les deux années précédant ton overdose. Pourtant, je résiste, j’attends. J’attends quoi me dirais-tu. Toi. Cinquième anniversaire de ton coma. Cinquième Noël que je passe près de ton corps inconscient. Pourquoi as-tu sombré dans cet abime de tristesse ? Pourquoi m’a tu laissée ? Tu ne t’en veux même pas je suppose. - Désolée… Je relève la tête, sors de mes pensées. Je te vois, les yeux ouverts, remplit de regrets, toujours aussi pâle et fragile. Je ne peux résister et te sers dans mes bras. - Pourquoi ? Tu ne réponds pas, mais je n’insiste pas, j’ai compris, c’est ton secret, j’espère seulement que je retrouverais la partie de toi que j’aimais, petite sœur… Mag
Dernière édition par Mag' le Sam 04 Déc 2010, 10:05, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: PHASE 4 : Ecriture Dim 05 Déc 2010, 17:56 | |
| Voilà mon texte: Je sais c'est pas très gai, mais j'en suis fière et j'aime ce texte, pourtant je n'ai pas mis beaucoup de temps à l'écrire: - Spoiler:
La partie noire qui est en moi.
Il y a cette chose en moi, cette partie noire de moi-même que les hommes ignorent. Et pourtant, chaque jour ils la voient, la sentent, l'entendent, l'effleurent, mais chaque jour ils ne comprennent pas : ils pensent qu'ils n'ont pas eu de chance, que s'ils n'avaient pas été là à ce moment là tout ce serait bien passé, et d'autres choses du même genre. C'est pitoyable. Il y a bien quelques personnes qui aperçoivent cette partie, qui s'en attristent et qui se détournent de moi, ce qui est encore plus pitoyable : ils croyaient en moi depuis toujours, depuis la nuit des temps et là, d'un seul coup, ils cessent de croire en moi. Ils auraient pu s'en rendre compte avant, mais non : j'ai fait l'homme bête et têtu, et malheureusement il n'a pas changé. Pourtant, j'avais bien fait attention de mettre cette petite chose en lui, cette si petite chose qui devait tout changer... Hélas, il semble que l'homme reste et restera prisonnier de sa bêtise à jamais, et lui et les autres espèces que j'ai créées en subiront les conséquences. Peut-être que si je l'avais mieux fait, avec plus de compassion et de gentillesse, peut-être qu'il en aurait été autrement... Mais ce jour-là, c'était bien cette partie obscure qui existe dans mon coeur qui a pris le contrôle, c'était cette bête immonde que ma création nomme le Mal, la mort ou encore le Malin. Tristes inventions que voici, tristes avenirs que s'est offert l'homme lui-même. Tristes destins, tristes passés. Evidemment, je pourrais changer la donne, en le faisant évoluer d'une façon ou d'une autre, mais dès que j'essaie... Dès que j'essaie de rendre un individu bon et intègre, la partie noire qui est en moi en fait un meurtrier. Dès que j'essaie de changer un évènement, Elle l'aggrave et en crée un nouveau, plus dur et plus sanglant. Cette chose terrible qui me force à torturer l'homme, physiquement et mentalement. Cette chose terrible qui m'oblige à détruire, c'est la mauvaise partie que tous possèdent sans le savoir, la mauvaise partie que je mets en chacun sous une forme différente. Le Pécheur En Moi. The Sinner In Me.
Texte par Kash alias Zwei, Pas touche ou je te bouffe.
Dernière édition par †Zwei le Mar 14 Déc 2010, 17:35, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: PHASE 4 : Ecriture Mer 08 Déc 2010, 18:22 | |
| Jusqu'au 5 Janvier !
J'avais oublié =)
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| | | Pink wolf
Nombre de messages : 487 Age : 28 Localisation : Music World ♪ Logiciel de Création : Photoshop 7.0, Photofiltre et E-anim Date d'inscription : 27/08/2009
| Sujet: Re: PHASE 4 : Ecriture Ven 10 Déc 2010, 17:37 | |
| Ma participation - Spoiler:
Une partie, mais qu'est-ce ? A première vue, rien de bien intéressant. Mais en y réfléchissant bien, c'est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. Une partie, n'est-ce pas un morceau de puzzle qui forme à la fin le dessin d'une silhouette floue ? Ou alors est-ce chacun qui s'assemble en un tout ? La seule chose dont on est sûr, c'est qu'une partie, cela possède d'indéfinies facettes. Prenons pour exemple une branche. Elle fait partie de l'arbre et comme l'arbre est une partie des végétaux terrestres, par conséquent la branche est également une partie desdits végétaux. Mais en même temps, l'écorce qui l'enveloppe est aussi un morceau de la branche, non ? Et puis l'oiseau qui se pose tous les jours sur cette même branche ne fait-il partie de la vie monotone de l'arbre ? Et aussi, et cætera, et cætera... Comprenez-vous maintenant pourquoi je ris bien quand on me demande de décrire une partie ? Ce serait décrire le monde entier, ce serait se répéter inlassablement et indéfiniment. Ce simple écrit reviendrait alors à se perdre dans le labyrinthe du Minotaure et à tourner en rond jusqu'aux trompettes du jugement dernier, sans possibilités de trouver, un jour, le fil d'Ariane. On ne peut pas décrire une partie. C'est une chose qui veut garder son indépendance, qui ne montre jamais sa pleine étendue. Qui fuit quand on essaye de la définir. C'est ainsi. Il ya des choses sur lesquelles l'homme n'a pas le contrôle.
Pourquoi j'ai l'impression d'être HS ? | |
| | | Fairling Admine angélicodiabolique
Nombre de messages : 6213 Age : 39 Logiciel de Création : Photoshop CS6 Date d'inscription : 18/08/2008
| Sujet: Re: PHASE 4 : Ecriture Dim 12 Déc 2010, 16:13 | |
| Désolée, perso j'ai la flemme de tout lire. XD Bon voici mon horreur - Spoiler:
Une Partie De Moi
Tu es mon âme, mon cœur, ma vie Sans ton souffle qui m'enivre Je dérape et défaille Je suffoque et meurt
Tu fais parti de mes envies Grâce à toi je veux vivre Tu es le seul qui m'aille Car tu n'es pas un leurre
Tu fais parti de moi Sans toi je ne suis rien Tu es comme la lame du couteau Absent je ne suis plus rien
Tu es une partie de moi Dès que tu es là je sens le lien Qui rend mes jours plus beaux Et qui prouve que tu es mien
Tu es comme le pétale de la fleur, Le rayon lumineux du soleil, Les ondes des radios, Ou le sel de la mer.
Tu es mon sang, mon cœur, Tu chuchotes à mon oreille, Et c'est avec brio Que tu me libères
Tu es une partie de moi Tu fais parti de moi
Dernière édition par Fairling le Dim 12 Déc 2010, 18:16, édité 1 fois | |
| | | Pandora
Nombre de messages : 1212 Age : 29 Localisation : De l'autre côté du miroir... Logiciel de Création : Photoshop 7.0 & CS4 Date d'inscription : 04/08/2008
| Sujet: Re: PHASE 4 : Ecriture Jeu 16 Déc 2010, 10:55 | |
| Mon texte, je ne sais si je suis dans le sujet ou pas x), si non, dites-le moi et j'en ferais un autre : - Spoiler:
Existe-t-elle vraiment, cette partie de moi ? Suis-je vraiment cette personne ? Je croyais vraiment avoir changé mais elle est toujours là... Chaque jour, je suis rongée, je disparais peu à peu pour devenir cette personne que j’ai vainement tenté de combattre et cette partie-là de moi, avide de vengeance, faite de colère et de rage... Cette partie-là de moi, je l’abomine mais elle existe bel et bien et elle va consumer tout ce qu’il y a de bon en moi... Je la sens qui enveloppe mon cœur jour après jour, inexorablement jusqu’à le recouvrir totalement... Comment faire pour l’arrêter ? Est-ce seulement possible ? Un jour, j’ai tué quelqu’un, et depuis, cette partie-là ne m’a pas quitté. Elle m’a voilé l’esprit, a noirci mon cœur, a détruit ma vie... Et je ne le sais que trop bien, cette envie de tuer qui me dévore, elle ne s’en ira pas, elle me poussera jusqu’au bord du précipice et me fera tomber, me faisant disparaître à jamais...
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| | | Ténèbres
Nombre de messages : 1141 Age : 29 Localisation : Pays des rêves oubliés Logiciel de Création : Photoshop CS5 Date d'inscription : 26/06/2009
| Sujet: Re: PHASE 4 : Ecriture Mar 04 Jan 2011, 21:06 | |
| Et voilà =) Bon j'ai fait 8 pages worlds au final, généralement j'écris des truc long c'est plus fort que moi >>" Je tiens à préciser que les changements de temps parfois j'écris au présent, et 'autres fois au passé, sont fait exprès: - Spoiler:
Une partie ? Qu’elle partie ai-je décidé de décrire ? La partie d’un monde, d’une civilisation d’hominidé, Une partie parmi tant d’autres, unique mais semblable : une vie. Pourtant une vie est aussi un tout, et est faite de plusieurs parties…
« La vie est comme la flamme d’une bougie exposée aux humeurs impétueuses du vent. »
La partie en moi qui me domine
Comment décrire une seule partie alors qu’elle fait partie d’un tout ? Comment omettre tout ce qui entoure cette partie en elle-même, car ce qui fait celle-ci, et les conséquences qui en résultent ne sont que grâce aux actes des autres parties. Notre cœur est une partie de nous, et sans lui nous mourrons, mais pourtant il fait partie d’un engrenage complexe qui nous permet d’être. Comment l’en dissocier ? Il en est de même pour les sentiments, mais en nous, il y a toujours quelque chose de plus fort, qui décide du chemin que nous emprunterons parmi les milliers d’autres possibilités que nous avons, c’est cette partie-là qui décide de notre destin…
« Il est temps que tu prennes ton envol mais fait attention à ce que, ivre de joie, tu veuilles te rapprocher du bonheur car tu te brûleras tes ailes et la chute n’en sera que trop douloureuse »
Acte I – Rêve
« Les rêves nous aident à mieux supporter le poids de la réalité. Ces chimères qui nous aident, et nous tues à petit feu… » Deux syllabes, quatre lettres, deux voyelles et deux consonnes, un accent circonflexe. Rêve. Un mot bien étrange aux diverses significations, si courant, si facile à dire, qui semble si proche… Pourtant, à chaque fois qu’on croit que notre âme l’effleure, sa consistance se brouille, et son reflet disparaît dans les abîmes du cauchemar. Ou du désespoir, après tout y a-t-il une différence entre ces deux états ? Les années défilent, le temps entre les doigts malingres de chaque petite vie s’échappe, inéluctable. Bonheur et malheur s’entrecroisent, se mêlent pour ne former plus qu’un : le passé. Pourtant, à travers les temps et les âges, une lueur reste encrée dans chaque regard, ténue peut-être, mais présente ; tel la flamme d’une bougie, vacillant aux rafales du vent mais résistant au froid. Le rêve reste présent, enivrant chaque âme de sa lueur douceâtre. La seule vrai chimère qui puisse nous faire oublier la mort… Enfin, pour un certain temps…
La lumière se dissipa, le noir se referma sur une silhouette allongée. On pourrait croire que cette personne était parfaitement endormie, pourtant derrières sa chevelure brune ébouriffée, se cachait deux yeux azures écarquillés. L’adulte se redressa, de manière saccadée, lente, peinant à respirer. Puis elle s’affaissa un peu, les yeux grands ouverts, comme si elle voyait quelque chose d’effrayant, pourtant, il n’y avait que les ténèbres. Le cadran de son radio réveille émettait une douce couleur cinabre et affichait trois heures et sept minutes. C’était toujours ce même cauchemar qui venait la hantait, se souvenir du passé, qu’elle désirait tant oublier, sans jamais y parvenir... Hélas… Une heure se passa, puis elle finit par se recoucher, et ferma les yeux. Non, elle n’attendait pas le sommeil, elle le savait qu’il ne viendrait pas, elle comptait juste amener les rêves à elle. Anna, âgée de vingt-huit ans parvenait difficilement à effacer de sa mémoire les fragments de son passé, y gommer les innombrables impuretés de ce vieux dessin. Le passé était une partie d'un tout et elle avait trouvé le moyen de le fuir, même si il revenait toujours, ce cauchemar répétitif, qui ne changera jamais mais qui ne fera que s'accroître... Quand ses yeux se fermèrent, elle créa de son esprit une toute autre vie, elle amenait les rêves à elle. Bien qu'elle sache que cet univers onirique ne lui était pas destiné, que la fatalité avait fait en sorte à ce qu'elle suive un tout autre chemin…
Ploc. Le sol se teintait d'une tâche écarlate grandissante. Une masse sombre baignait en son milieu, des cheveux platine masquaient un visage pâle, effrayé. Habillait tout de noir, portant un masque immaculé, Anna tenait dans sa main une dague souillée de sang qu'elle essuya sur le rideau à côté d'elle. Tournant les talons, et tout en se glissant dans les rues sombres et froides de la banlieue où elle vivait, son masque cachait les larmes qui coulaient de ses yeux azurs. Depuis combien de temps devait-elle tuer pour le compte d'un gang ? La fatalité l'avait emmaillotée dans une spirale infernale: tuer ou être tuer. Elle n'avait qu'une seule échappatoire: le rêve... Un passé jonché d'âmes fauchées, un présent lugubres et un futur incertain et vacillant. Voilà tout ce qui lui était réservé, ni plus, ni moins. Quand elle regarda la lune, peinant à transpercer les lumières de la ville et les nuages de pollutions, l'impatience la prise, tout ce qu'elle voulait c'était rêver.
« Toujours à rêvasser Anna ! » Son supérieure affichait une mine sarcastique, accroupi sur la rambarde de son balcon, il était sans doute venu lui donner une liste de personnes à éliminer. La jeune fille fit un mouvement brusque de la tête pour enlever la mèche brune qui la dérangeait, après tout, elle se coupait ses cheveux elle-même, et cela donnait une crinière très éparse n'allant pas plus bas que ses épaules. Recrachant avec dédain la fumée qui empoisonnait ses poumons et prenant une nouvelle bouffée de nicotine, elle attrapa l'enveloppe avec nonchalance que lui tendait son patron. Aucun son ne franchit sa gorge et lui partit tout aussi silencieusement. Regardant de nouveau la voûte céleste, elle se replongea dans son monde onirique. Le rêve n'était plus qu'une simple partie qui formait son tout, non les chimères faisaient parties d'elle, et elle faisait partie des chimères.
Sans réellement y penser, le sang continuait de souiller son destin, tout ce dont elle avait besoin c’était de son monde utopique. Pourtant, plus le temps passait, et plus rêve et réalité se confondaient et son univers chimérique se teintait d’une couleur écarlate, et tel un tâche d’huile, se répandait sur les boulevards des songes.
Acte II- Passé
« Les blessures physiques sont mortelles et entraînent la mort Les plaies qui fendent le cœur entraînent une lente agonie. »
Le passé est ce qui forme chaque être, c’est le pourquoi de son existence. Mais parfois il est préférable de ne pas y penser, car l’avant de notre existence, qui ne cesse de croître de seconde en seconde, agît telle la pire des tortures…
En générale, chaque être vit au présent, certains ne pensent qu’au futur, et d’autre restent plongé dans le passé. Mélancolie ? Cauchemar éternel ? Oubli ? Milles raisons sont donnés, et Anna a le sienne…
Une tâche, écarlate, qui ne cessait de croître. Elle souillait la quiétude du paysage immaculé, elle salissait le souvenir de cette journée, elle encrassait la neige scintillante et tachait l’espoir d’une vie heureuse. Il était vingt-trois heures et il neigeait. Accompagnée de ces deux parents, et âgée de dix ans elle marchait joyeusement appréciant le froid qui lui brûlait la peau du visage et admirant les flocons presque aussi gros que ces petites mains tomber du ciel. C’était la première fois qu’Anna voyait la neige, et la dernière fois… Une simple escarmouche entre deux gangs, des coups de feu, des balles perdues, et deux innocents étendus sur le sol. Leur corps froids disparaissaient sous du blanc impure, et Anna, une balle dans l’épaule, encore consciente fixait le sol. Sa main trempait dans le sang de sa mère, ou de son père, elle ne savait pas, sa vision était floue. Allait-elle seulement vivre ? La seul certitude qu’elle avait, était que si elle vivait, plus rien ne serait comme avant, et le passé serait toujours présent… Le temps passa, et se souvenir resta ancré dans sa mémoire, dans le présent tel un ennemi invincible, un poison douceâtre qui la tuait à petit feu. Ses parents étaient sa seule famille, et on l’avait placé dans un orphelinat qui avait déjà trop d’enfant. Très vite mise à l’écart, on se souciait peu d’elle, et peu à peu elle se rendit compte à quel point ce jour avait bouleversé sa vie. Et peu à peu naquit en elle se sombre désir de vengeance… Cette solitude l’accaparait, à chaque moment, chaque seconde, le passé faisait partie d’elle, la mélancolie, les jours heureux qu’elle avait vécue et ce jour où elle avait tout perdue. La douleur insondable qui martelait son cœur, les yeux vides de ses parents, peut-être aurait-elle préférer partir avec eux. Mais ses parents avaient préféré la laisser dans ce monde… Très vite, la douleur emporta ses pas dans les coins mal famés de la ville, la jeune fille apprit à se battre, avec ou sans armes, son regard devint plus froid et elle devint experte en combat après quelques années.
Comment Anna était-elle parvenue à acquérir un tel niveau ? Cela n’était pas intéressant, il faudrait plutôt s’attacher aux conséquences…
La bande qui avait tué son âme avait était évincé par la combattante, comment les avait-elle retrouvé ? Elle-même ne s’en souvenait plus. Mais l’engrenage de la mort l’avait engloutie, et bien vite elle dû faire face à un piège mortel. Tué ou être tué… Voilà les conséquences de son passé, de cette partie qui la dominait, l’empoisonnait et la torturait. Même au présent elle vivait encore cela, de cette âme morte tâchée de sang, de ce destin jonché de cadavre et de solitude, de cet engrenage qui n’avait que deux échappatoires : le rêve et la mort. Anna opta pour la première solution, mais n’est-il pas bien connu qu’un rêve n’est et ne restera qu’une chimère, une utopie ?...
Acte III- Espoir
« L’espoir n’est qu’une bête invention de l’homme pour donne un but à la vie Nous nous leurrons en pensons l’avoir au creux de notre cœur, mais ce n’est autre qu’un rêve comme les autres. » Une fois que l’on a gouté à l’espoir, il est presque impossible de s’en séparer. Comme le rêve… Sauf que l’utopie étouffe, et que l’espoir disparaît brutalement, par un coup du sort. Cette partie complète à merveille les chimères : elle les embellies, elle offre un avenir et pose une chape de brume sur le passé, les cauchemars et la lugubre vérité de la vie.
« Nous sommes pareil. »
Ces paroles, elle s’en souviendrait éternellement. La pluie martelait l’univers grisâtre où évoluait Anna. Elle aimait la pluie, et chaque fois que ces petites perles tombaient du ciel, elle restait dehors et appréciait la sensation des gouttelettes s’incruster dans ses yeux, lui voler sa chaleur, et voir le paysage contrasté. Le bruit de la pluie avait un effet apaisant, reposant. Soon se tenait à ses côtés, et tout deux estimaient la présence de l’autre. C’était un garçon de deux ans son aîné, cheveux de jais, ébouriffés, visage fin et fermé, yeux gris. Un peu grand, maigrelet mais solide. Son passé était semblable à Anna.
Comment s’étaient-ils rencontrés ? Pourquoi avaient-ils confiance l’un en l’autre ? Se serait trop long à expliquer, et inutile, le principal était le résultat : l’Espoir.
Ils n’étaient pas vraiment amis, tous deux n’en avaient aucun eux par ailleurs. Ils ne s’aimaient pas non plus. Ils étaient là, et se comprenaient, leur âme était semblable : détruite et terne. Soon avait brisé le silence en soufflant cette phrase, et tout deux sourirent. Ce n’en était pas un vrai, étiré jusqu’aux oreilles, mais un petit étirement des lèvres presque imperceptible mais qui voulait tout dire. C’était ainsi que naquit l’espoir. Innocemment cette petite chose qui était censée être restée enfermée dans la boîte de Pandore, grandit. C’était un espoir étrange, ils savaient que leur avenir resterait jonché de mort, mais au moins ils étaient là, ils vivaient la même horreur et se comprenaient. Ensemble leur malheur se gommait et ils se sentaient apaisé, comme les jours de pluies. Le gouffre qui fendait leur cœur se refermait peu à peu, telle une vieille cicatrice qui s’estompait enfin. La vie devenait plus agréable au final, du moins, ils commençaient de nouveau à vivre, et n’étaient plus de simples pantins perdus dans leur univers chimérique. Quand la réalité commençait à briser la frontière des rêves, ce sont les utopies qui sont venus brouiller le monde réel…
Acte IV - Mort
« La vie, un simple enchevêtrement entre les rêves et les désillusions, un être qui clame sa souffrance, qui attend une lueur, une aide, que seul la mort lui apportera. »
Elle est le reflet de la vie. Tout être vivant finira par mourir, tout le monde le sait, le destin est inéluctable. De ce fait, nous portons tous la mort en nous, et elle nous accable tous, même si parfois on ne s'en rend pas compte. Elle fait partie de nous, pourtant certains cherchent désespérément de la fuir, et d'autre tentent de s'approcher... Elle fait peur car elle est inconnue, elle semble désirable car beaucoup espèrent y trouver l'oublie. Espèrent... Voilà un espoir bien sombre, pas du désespoir non, juste l'espoir des vaincues, ceux dont le destins n'a pas été clément. Pourquoi certaines personnes souhaitent tant connaître l'oublie, le repos ? Comment la haine et la douleur peuvent-elles atteindre un tel seuil ? Mort. Un mot bien anodin, courant, elle est partout après tout, elle se glisse telle une ombre blanche et happe les âmes meurtries. Elle est bien triste la mort, et cette part de tristesse, elle fait partie de nous... Une larme tomba. Elle chuta d'abord sur la joue pâle et glissa, lentement, comme si elle même n'oser bouger, dans cette scène figée. Elle brilla un dernier instant, avant de se perdre dans une petite flaque écarlate qui fuyait le corps encore chaud du défunt et se perdait dans les dédales des pavés. C’était une de ces nuits de février, froide, silencieuse, morne. Pas un bruit ne venait déranger le spectacle lugubre, pas un mouvement ne venait déranger le tableau. Rien, seulement le vide et la douleur. Une rafale, brusque et vive, froide aussi, ébouriffa les cheveux bruns d’Anna. Les yeux hagards, des larmes coulées de ses deux ciels ternes. Ils regardaient le sol sans vraiment le voir, elle observait ce visage sans l’apercevoir. Elle fixait ces yeux blancs, sans pupilles et écarquillés sans parvenir à penser, à faire autre chose. Une chevelure de jais tâchée de sang, un visage blafard, surpris et immobile. Le tout posé sur un corps ayant perdu sa chaleur depuis peu, très peu ; vêtu d’une tenue ébène ni très épaisse, ni trop légère. Une simple balle dans la tête et tout était finit, un simple muscle du doigt qui se contractait et la faucheuse abaissa sa faux, happa cette âme comme elle le faisait avec tant d’autres. La jeune fille ne se souciait plus du meurtrier de Soon, il était partie avec lui, tous deux voguaient désormais sur l’océan de l’oubli. Et elle, elle était là. Et la chape de brume disparue. Et le passé frappa. Et la cicatrice réapparue. Et le rêve s’envola. Et seule la mort lui resta. Et elle, elle était là.
Que lui restait-il ? Une vie tâchée de sang, une âme détruite et morte depuis longtemps, et souffrance. Seulement cette douleur poignardant, lancinante, se poison invincible qui coulait en ces veines. Comment les rêves avaient-ils pu lui faire oublier cela ? La réalité la frappa, depuis le début, elle aurait dû mourir, depuis le début, son existence était futile, inutile. Anna hoqueta, suffoqua de chagrin et de douleur, son cœur s’émiettait en même temps que son esprit. S’affaissant sur le sol, elle regarda le ciel, les immeubles. Cette nuit grise lui ressemblait tant, ce paysage était comme son âme : un univers ni blanc, ni noir, sans chaleur et insipide, triste. Elle était perdue, tout en elle sonnait comme un effroyable chaos, martelait son cœur, la détruisait elle. Elle n’est plus rien, et seule une certitude lui faisait face : seule la mort la sauverait. Difficilement elle prit la dague qui dormait près de sa hanche et la pointa sur sa gorge, comme si la souffrance l’écrasait de son poids, comme si elle était noyée dans un océan de douleur. Elle n’avait plus d’air, il ne lui restait que la mort, la seule chose qui faisait partie à part entière dans son âme et qu’elle appréciait. Le sang éclaboussa sa peau fraîche une nouvelle douleur, moins forte l’emporta. Au loin un bruit d’ambulance, ou de police retentissait. Elle souriait, ils arrivaient trop tard. Sa vision se brouilla, son esprit devint confus, plus d’odeurs, plus de bruits, plus de goût. Sa main trempait dans du sang. Celui de Soon, où de ses parents ? Où était la réalité ? Une horloge sonna vingt-trois heures, dernier bruit qu’elle entendit. De faibles picotements légers la parcouraient, et peu à peu un tapis blanc se forma sur son corps presque froid, presque mort. Anna ferma ses yeux et se laissa emporter par l’oubli, la douleur, dernière à rester s’estompa et disparue, un sourire serein imprégna son visage. La neige emplie la scène de quiétude et continua de recouvrir les deux corps comme si de rien n’était. Le rouge devint blanc, et les flocons voletèrent, et la mort repartie, chercher d’autres âmes.
Ténèbres
Dernière édition par Ténèbres le Mer 05 Jan 2011, 16:48, édité 1 fois | |
| | | La Krenouille
Nombre de messages : 1037 Age : 30 Logiciel de Création : Gimp 2.6 Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: PHASE 4 : Ecriture Mer 05 Jan 2011, 15:51 | |
| Eh là, c'est la grenouille qui saute et bondit de joie, pas la magouille x) ah oui, tiens, c'est vrai, bonne année ! Je ne suis revenue que pour les Olympiades, malheureusement, mais ce magnifique design va peut-être réussir à me faire revenir ! *quand Krenouille part, si vous voulez vraiment qu'elle revienne, essayez de changer de design !* Bref, voilà mon texte, un peu fait à la va-vite mais je l'aime bien —pour le moment ^^ Le toucher. Lisse. Souple. Et fin. Tellement fin… Immatériel, aérien… idéal et fragile. Lisse ? Dépourvu de toute aspérité, rugosité —en un mot d'imperfections. Fin peut signifier subtil et délicat. Immatériel, aérien et idéal se rejoignent ici : constitué d'aucune matière, ou de la consistance de l'air, d'une idée. Légèreté. C'est là qu'«effleurer» prend tout son sens. Le sentir, le goûter. Parfum de sucre et de nature, acidité et douceur. Astringent… Délicat et éphémère, évanescent. Ça picote, chatouille les sens, va et vient. Disparaît. L'entendre. Froissement discret, humide. Sifflement imperceptible du vent qui le caresse. Le voir. Rondeur veloutée et frangée, dégradé de pâleur au orangé rosé, brutale rupture d'un blanc printanier au bord des vagues innocentes de sa fin. Rupture pourtant si douce… Creux arrondi dans sa matière brillante, satinée, et courbe rebord audacieux. Le penser. Ils sont multitude, il n'y a que lui. Une pivoine rosée aux pétales ébouriffés. Il tombera pourtant, noirci dans le froid, et fripé par l'hiver en haut d'une tige asséchée s'envolera à une rafale puis, alors dépourvu de toute légèreté, filera vers le sol d'un mouvement saccadé et mourant, disparaîtra sur la terre détrempée. Se fondra parmi ces autres déchets végétaux que l'automne aura vaincus. Sous mes yeux pourtant, sous mes sens, agité par la brise d'une indolence rêveuse, sur ce fond de verdure lumineuse qui contraste plaisamment, ce pétale me semble la plus belle chose que la nature peut m'offrir. Sans doute parce qu'elle ne peut plus rien m'offrir. Souvenir éphémère. Je tombe. Moins légère que lui. | |
| | | V.egas de ♥
Nombre de messages : 872 Age : 29 Localisation : Monde zoulou, près du Fleuve Grenadine, Imagination Logiciel de Création : Photophiltre, The GIMP Date d'inscription : 18/09/2008
| Sujet: Re: PHASE 4 : Ecriture Mer 05 Jan 2011, 20:00 | |
| Ah là là, les krenouilles écrivent super bien de nos jours... ^^Vous avez bien bossé dis donc ! Je n'ai pas encore tout lu, mais vu ce que j'ai déjà parcouru, c'est génial ! Les GCLiens sont des écrivains dans l'âme dis donc !^^ - Spoiler:
Je me rappelle de ce carré de ciel, cette infime partie de l'infini, qui se détachait lumineuse à faire mal sur le mur de bois sombre de ma chambre. Je crois qu'au final c'est elle qui m'a aidée à tenir. Elle changeait quand je n'avais plus la force de le faire, quand je reposais là, amorphe et pâle. Bleu, clair et pur comme l'espoir quand j'étais perdue, noir d'encre et de velours quand j'avais besoin de rester prostrée, gris tourmenté quand je n'avais plus la force d'être en colère. Et ce morceau de firmament, avec ses motifs mouvants d'étoiles, de soleil ou de nuages, me semblaient être à la fois la clef, la force de la faire tourner, et la porte de sortie. Et dans ma tête, à chaque pas que la vie et le regard des autres m'obligeaient à faire, il n'y avait que ce bout d'azur, qui promettait un ailleurs, un bonheur auquel il était facile de goûter.
C'est drôle que ce soit ce carré de ciel qui était tout petit, ce carré de ciel qui était un petit tout, qui m'ait poussée à partir, à oser, à me détacher d'hypothétiques regrets.
Pour le rejoindre, ce ciel...
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